Créer une association de Généablogueurs, ou plus largement de Geneageeks, d’amoureux de Généalogie et de férues de technologies est une idée ancienne dans mon esprit. Une idée qui m’est venue la première fois que j’ai entendu le mot geneageek de la bouche de Jordi Navarro, car ce mot était alors pour moi un bon nom pour une association, une idée qui est revenue aujourd’hui en voltigeant sur twitter.
J’aime cette idée de se retrouver autour d’une association, d’appartenance à un groupe. Mais au-delà de la simple appartenance à un groupe, il y aurait plusieurs avantages à mes yeux :
1) L’existence réelle d’un noyau dur de Geneablogueurs, qui existe déjà en réalité, mais qui pourrait être reconnu, qui pourrait être présent sur des salons, avoir pignon sur rue, qui pourrait être contacté par les novices qui ont envie de se lancer dans l’aventure mais qui en fait n’ont pas accès à ce cercle quasiment fermé à twitter. Une association pourrait tenir des stands dans des congrès, pourrait présenter ses travaux à des associations généalogiques, pourrait publier un condensé d’articles de blogs dans une revue, pourrait surtout être comme une marque que l’on contacte pour avoir de l’aide, et qui durerait dans le temps : une association survie quand la motivation d’un seul Homme s’essouffle.
2) Les Genealogeeks ont de nombreuses idées, sur tout et plus que tout. Sur le gedcom, sur les logiciels, sur ce que doit être un moteur de recherche, sur ce que devrait être des archives en ligne. Une association pourrait structurer ces idées, pourrait créer des groupes de travail, pourrait avoir de l’influence pour améliorer le web et la technologie en généalogie. On pourrait imaginer un groupe de travail sur le gedcom, sur l’indexation (type 1 jour 1 poilu).
3) Une association a des moyens financier que n’a pas le particulier : on pourrait mettre en place des ateliers pour débuter sur un blog pour les novices, mais aussi des ateliers très pointus de codage .php .css ou même C pour les plus pointus. Des ateliers pour faire découvrir des outils (Gramps par exemple), pour faire découvrir des CMS, des plugins utiles, des codes informatiques qui automatisent certaines manipulations sur Heredis. On pourrait découvrir Ancestris, on pourrait se rencontrer.
4) Une association pourrait aussi débloquer des fonds pour que certains membres puissent aller plus facilement à des salons comme Rootstech, ou pourrait débloquer des moyens humains pour aider à la mise en place d’un Rootstech FR.
En vérité, on pourrait tous progresser, s’améliorer, se rencontrer autour d’un dîner, travailler, aider, publier, et encore plus partager. Et en plus, une association, ça se crée assez facilement.
Il y a aussi des points négatifs, mais je n’ai pas envie d’en parler ici. Vous pouvez faire de nombreuses objections dans les commentaires, on en discutera là-bas dans ce cas.
14 comments
que veut dire exactement “geek” ?
Dans quelle langue ou sabir est-ce, de l’anglo-américain, du nouveau pidgin branché ?
Demandons un équivalent compréhensible et prononçable à des linguistes québécois ou autres francophones !
Je ne crois pas que les mots sabir ou pidgin soient les mots idoines. 😉
Le mot geek renvoi d’ailleurs plus volontiers à un concept qu’une simple définition.
Le geek est une personne passionnée par un domaine, lequel se rapproche de près ou de loin aux sciences, aux technologies, à l’informatique. Le geek va aimer les gadgets technologiques, va mettre les mains dans le code source d’une page web, va modifier le code d’un logiciels pour automatiser certaines tâches. Le généalogeek lui, va s’intéresser de près aux technologies au profit de la généalogie.
Ce n’est pas concept simple.
Ce qui est plus simple en revanche, c’est que celui qui ne comprend pas le mot geek, ne l’est probablement pas.
Bonjour Clément, bonjour à tous,
Tes idées me plaisent et à lire l’ensemble des commentaires, je ne suis pas la seule. Je ne m’occupe pas d’autant d’associations que Roland mais pour en administrer une je confirme ses propos : une association c’est facile à créer et difficile à manager. C’est un sacré boulot.
Il a aussi tout à fait raison sur l’importance donnée à la parole de chacun. Tout le monde n’aura pas les mêmes compétences et il sera primordial que malgré tout, leur avis soit écouté avec respect.
Les moyens financiers : attention danger !
– Miser sur les cotisations est trop aléatoire. Une année elles peuvent être massives, l’année d’après nulles.
– Bénéficier de cotisations implique un engagement : des projets clairement établis et menés à terme.
– Pourquoi ne pas penser à d’autres formes de financement : publicités, subventions … Je ne jette que quelques idées.
Il faudra rédiger soigneusement la raison d’être de l’association : il ne s’agit pas d’une association de généalogie de plus.
Et un dernier point, crucial à mon avis, c’est d’être clair sur les charges de travail de chacun. Je parle d’expérience : tu peux avoir beaucoup de monde dans une assoc et te retrouver seul à bosser …
Donc, en conclusion, j’adhère à ton projet. A mon avis, c’est beaucoup de travail mais on a rien sans rien. Les idées on en manquera pas.
Gramps : tes questionnements précédents m’ont incitée à créer mon blog pour en parler. Je comptais rédiger quelques articles sur le sujet … et y créer une rubrique “technologies/généalogie” …
Comme quoi on se retrouve bien sur le même sujet !
Je te rejoins sur les faits suivants :
1) il y a un intérêt à créer une association, il y en a même plusieurs à mon sens
2) la création d’une association est simple, le management demande du temps humain, et ça c’est compliqué
3) les moyens financiers existent, et évidemment une association doit avoir des projets à mener pour qu’on la suive, sinon aucun intérêt.
4) Le plus compliqué, c’est encore et toujours la gestion humaine de tout cela. C’est ça qui est beau dans une association, mais c’est aussi ça qui est difficile : l’humain, encore l’humain, toujours l’humain.
Le côté rencontres-conseils existe déjà dans les nombreuses associations généalogiques, je vois mal comment une association nationale pourrait rencontrer ses adhérents (je préférerai “membres” et sans cotisation, l’aspect mutualisation financière me semble moins important).
Par contre restons Geneageeks et cherchons des concepteurs de logiciels qui puissent répondre aux besoins des généalogistes. Par exemple je n’ai trouvé aucun logiciel qui permette de consulter sur Internet les documents d’un site d’archives et, sur le même écran, de prendre des notes ou faire des transcriptions (liées à l’image si possible).
Tu as raison, il y a des idées qui émergent de tous côtés, dès qu’un généageek utilise un outil, il peut réfléchir à améliorer son ergonomie, son utilisation, ses propriétés. Etre regroupé dans une structure, avec des objectifs communs peuvent faire avancer l’ensemble de la communauté. Exactement comme le montre ton exemple.
Geneageeks, j’aime bien. Seule spécificité réunissant les généablogueurs de tous horizons.
Point par point mais pas dans l’ordre.
3 – Je suis bénévole dans plusieurs associations et j’y ai presque toujours des responsabilités (maître de toile, formateur, membre du bureau…). J’ai rédigé (ou re-écrits) les statuts d’au moins 4 associations,. Je suis trésorier d’une petite association et vérificateur aux comptes d’une très grosse. Alors, je suis très gêné quand on parle des moyens financiers conséquents alors que dans la réalité ils fondent comme neige au soleil.
1 – Quand à l’aspect vitrine, c’est toujours l’aspect de quelques-uns et les nouveaux doivent soit être très patients soit être très très forts pour parvenir à s’y faire entendre. Le volet “marque ” est terriblement difficile à définir et une fois que c’est en route, terriblement contraignant.
2 – Pour l’aspect mutualisation et mise en commun des réflexions sur des thèmes précis, ce pourrait bien être la partie la plus constructive et sans doute la plus utile à condition que la parole de tous puisse être prise en compte, écoutée et entendue.
4 – Un salon de plus ? Encore…! Coordination d’un rootstech à la française? Peut-être qu’une association serait très positive sur ce dernier point mais mettre d’accord toutes ces organisations aux fonctionnements très divers me paraît être une gageure… mais là, je n’ai jamais été qu’un simple spectateur à ce jour.
Quant à “…progresser, s’améliorer, se rencontrer autour d’un dîner, travailler, aider, publier, et encore plus partager.“, il me semble que ça se fait déjà plutôt naturellement. Mettre de l’organisation ici, c’est peut-être ôté une part de convivialité.
Créer une association, c’est très facile mais la faire vivre, faire qu’elle apporte à chacun de ses membres quelque chose, mettre en oeuvre des projets communs est beaucoup plus difficile. Comme Brigitte, je reste dubitatif…
Les associations auxquelles je participe ne sont jamais limitées par l’aspect financier. On fait ce que l’on peut faire, dans les limites de nos moyens, mais jamais on est limité. Les financements se trouvent, surtout dans un milieu où le secteur privé est investi. Je ne doute pas que nous puissions mener à bien des projets d’envergure honnête avec un budget réaliste.
L’aspect vitrine, c’est surtout pour que les gens qui ne sont ni sur twitter, ni sur facebook, ni sur internet (il y en a encore dans notre passion) ait une référence à contacter si jamais un jour, ils veulent de l’aide en geekeries généalogiques.
Si on se fédère en association, il y a évidemment comme trame de fond que chacun s’exprime librement et que chacun soit écouté librement.
Et le salon RootstechFR ne serait pas créé par une telle association, mais celle-ci pourrait y participer. De toute façon, le projet “salon RootstechFR” est déjà engagé. Une telle association pourrait intervenir, ou plutôt certaines individualités pourraient y intervenir sous l’étendard de l’association (on revient au concept de marque).
Tres bonne idée !!! Je n y avais jamais pensé mais maintenant que tu en parles ca me parait tellement evident… Apres c est toujours pareil la mise en oeuvre c est toujours tres compliqué et il faut trouver quelqu un qui veuille bien s y coller !
Bonjour Clément,
Je serais a priori plutôt pour aussi. J’ai beau généablogué depuis plusieurs années, je suis novice sur beaucoup de points dont vous parlez. Je suis sûr que je pourrais apprendre énormément à travers cette association.
Donc perso banco !
Je pourrais t’apprendre quelques trucs. Tu m’en apprendrais d’autres. Et nous serions ravis.
Sur le papier, c’est vrai que tes propositions me plaisent.
Pourtant, quand tu dis qu’une association a des moyens financiers, j’ai du mal à te suivre. Quels moyens financiers à part les cotisations des membres?
On en revient aux questions qu’Elodie et Marine ont préparées sur l’investissement, en temps et en argent, que chacun serait prêt à mettre.
L’idée est peut être à creuser, probablement si autant de personnes s’y intéressent dès qu’on en parle. Je reste circonspecte, l’idée me plait, mais je m’interroge sur sa réalisation et sa pérennité
Une association a plus de moyens financiers qu’un particulier : cotisation des membres + chiffre d’affaire qui peut être dans ce cas vente de revue avec articles de blog, formation, et bien entendu des partenariats. Toutes les associations auxquelles j’ai participé, même sans être “riches”, avaient et ont des moyens financiers plus conséquent qu’un individu seul n’aura jamais pour son loisir.
Le principal problème d’une association étant le plus souvent l’investissement personnel que les moyens financiers. La réalisation est difficile, mais la pérennité l’est plus que quand un univers n’est pas structuré.